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La Case de Santé en grève contre le projet de réforme des retraites

Communiqué du 19/01/2023

La Case de Santé est en grève ce jeudi 19 janvier 2023 et entre en lutte contre le projet de réforme des retraites du gouvernement qui prévoit, entre autres, de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Notre éthique et notre rigueur professionnelle nous obligent à prendre la parole. La lutte contre les inégalités sociales de santé est au cœur de notre action.  Et lutter contre les inégalités sociales de santé c’est aussi lutter pour plus de justice sociale. 

 

Ce gouvernement prétend vouloir s’attaquer aux inégalités sociales de santé (Mesure 27 du Ségur de la Santé), tout en multipliant les mesures antisociales.

 

Ce projet de réforme est avant tout une reforme idéologique libérale dans la droite lignée des réformes de démantèlement de la protection sociale, du système de santé public et des services publics en général ces dernières décennies : il s’agit bien de prendre aux pauvres (loi travail, APL, réforme de l’assurance chômage, réforme des retraites…) pour donner aux riches (suppression de l’ISF, CICE, flat tax sur les revenus financiers...)

 

En 2021, 25 %* des plus pauvres sont déjà morts à 65 ans contre 5 % des plus riches. Les hommes ouvriers vivent en moyenne six ans de moins que les cadres. 

 

L’espérance de vie dite en bonne santé, sans incapacité, est aussi très impactée par le fait d’être pauvres. Et on a plus de chance de vieillir en bonne santé, physique et mentale, quand on est à la retraite que quand on est forcé de continuer à travailler.

 

Pour les personnes étrangères, particulièrement impactées par les inégalités sociales de santé, cela fait bien longtemps que leur droit à une retraite digne est bafouée par des mesures xénophobes prises par les gouvernements successifs de gauche ou de droite.  Ainsi l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA, ex « minimum vieillesse ») est conditionnée de façon totalement discriminatoire à une présence préalable exorbitante de 10 ans sur le territoire Français. Ainsi, à la Case de Santé, nous accompagnons des personnes âgées, voire très âgées, sans ressources aucune 

 

N’oublions pas aussi la situation des « chibani-a-s », ces personnes âgées immigrées laissées à l’abandon dans les foyers de travailleurs migrants et littéralement assignés à résidence en France après des années de dur labeur, car interdits de percevoir leurs allocations dans leurs pays d’origine. 

 

La Case de Santé entre en lutte, avec ses usager-e-s, pour exiger un droit à une retraite digne pour tous et toutes à 60 ans. 

*Source INSEE